La pauvre fleur disait au papillon céleste:
Ne fuis pas!...
Vois comme nos destins sont différents, je reste.
Tu t'en vas!
Pourtant nous nous aimons, nous vivons sans les hommes,
Et loin d'eux!
Et nous nous ressemblons et l'on dit que nous sommes
Fleurs tous deux!
Mais hélas, l'air t'emporte, et la terre m'enchaine.
Sort cruel!
Je voudrais embaumer ton vol de mon haleine.
Dans le ciel!
Mais non, tu vas trop loin, parmi des fleurs sans nombre.
Vous fuyez!
Et moi je reste seule à voir tourner mon ombre.
A mes pieds!
Tu fuis, puis tu reviens, puis tu t'en vas encore
Luire ailleurs!
Aussi me trouves-tu toujours à chaque aurore
Tout en pleurs!
Ah! pour que notre amour coule des jours fidèles.
Ô mon roi!
Prends comme moi racine ou donne-moi des ailes
Comme à toi!
Victor Hugo, in "Les Chants du Crépuscule", no. 27A
2 comentários:
Lindo lindo..
Esta borboletinha agradece.. :)
Beijos enormes
Thanks. Tirei daqui o autor da letra, música de Gabriel Fauré
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